Historique

Dernières modifications : 18-Fév-2015

HISTORIQUE DU JUMELAGE ENTRE ORSAY ET DOGONDOUTCHI (NIGER)

 

En 1990, Orsay était jumelée avec la ville de Kempen en Allemagne et le comté d’East-Cambrigshire en Angleterre. Il faut rendre justice à André Laurent, maire d’Orsay, qui a demandé au Comité de Jumelage de la ville, présidé par Daniel Labourdette, d’engager une recherche en vue d’un jumelage-coopération avec une ville africaine. A cet effet, il conseilla de prendre contact avec l’association « Essonne-Sahel » et de rencontrer Madame Guyonnaud, directrice départementale « Jeunesse et Sport », susceptible de nous aider pour ce choix.

A cette époque, bien des communes de l’Essonne étaient engagées dans des jumelages avec l’Afrique, mais seule Juvisy l’était avec une ville du Niger : Tillabéry située sur le fleuve, au nord-ouest de la capitale Niamey. Il semblait donc opportun de privilégier ce pays francophone, indépendant depuis 1960. Nous savions en outre qu’un groupe de jeunes d’Orsay et des Ulis, à l’initiative de l’association « Léo Lagrange », avait participé en juillet 1990, à un chantier pour la création d’un centre de formation artisanale de réinsertion pour handicapés, à Dogondoutchi, ville située à environ 300 km à l’Est de Niamey, sur la route nationale n°1 qui relie Niamey et Zinder, capitale historique de la région. Cette dernière raison fut déterminante dans le choix de Dogondoutchi, dite aussi « Doutchi », comme une prolongation de la coopération avec cette ville.

–      25 avril 1991 : mission donnée au Comité de Jumelage d’entreprendre les premiers contacts avec Doutchi.

–      4 juillet 1991 : premier courrier adressé, par l’intermédiaire de l’Ambassade du Niger à Paris à Monsieur Riba Dan Madam, administrateur-délégué de Doutchi,.

–      30 septembre 1991 : Réponse positive de Monsieur Riba, non reçue à Orsay

–      25 novembre 1991 : Relance du Comité de Jumelage

–      20 décembre 1991 : Confirmation de l’accord de l’administrateur de Doutchi

–      15 janvier 1992 : Proposition à Monsieur Riba, d’une mission de représentants d’Orsay  pour une première prise de contacts et d’évaluation début mars,

–      27 février 1992 : Transmission par l’Ambassade, de l’accord du nouvel administrateur de Doutchi, Monsieur Adamou Issa.

–      Début mars 1992 : première mission d’Orsay composée de Mme Marie-Claude Ponssard,  représentant le Maire d’Orsay, Daniel Labourdette et Bertrand Lainé, ingénieur de SUPELEC qui a obtenu auprès de l’A.F.V.P. (Association Française des Volontaires du Progrès) d’être le  premier volontaire  à Doutchi.

Cette première mission fut très riche en rencontres et en découvertes, tant sur les plans humain et culturel que sociaux  et économiques. Le catalogue des besoins et problèmes fut tel que nous avons été amenés à demander à nos interlocuteurs de réfléchir et de nous informer de leurs priorités. Alors qu’il semblait, à nous Européens, que l’urgence était d’ordre sanitaire pour l’hygiène et la santé, la priorité des habitants était d’assurer la soudure alimentaire entre les saisons sèche et humide ! Cette dernière ne dure que 4 mois, de juin à septembre durant laquelle la population essentiellement agricole, cultive en brousse, mil, sorgho, maïs, niébé et arachide. Et la récolte dépend de l’importance des pluies et de leur périodicité ! Les mauvaises années, la soudure alimentaire ne peut s’établir et c’est la famine ! ( ils l’ont connue en 2005 et en 2010 ).

Voilà pourquoi, notre coopération a débuté par la mise en place d’un système de prêts par « micro-crédits » attribués à des groupements de femmes puis d’hommes, pour leur permettre la création d’activités secondaires pour pallier l’insuffisance agricole et ainsi assurer la soudure alimentaire. Trente-trois groupes de villageois représentant onze cent familles en ont profité. Mise en place par Bertrand durant les trois premières années, cette coopération s’est prolongée successivement avec l’aide des Volontaires suivants : Corinne Lacroix, Anne Serrano, Sophie Cuendet, enfin Benoît…qui ne resta qu’une année.

L’absence de Maire élu au Niger dans un premier temps, puis le refus de la commune d’Orsay dans un second, ont provisoirement suspendu l’officialisation du jumelage, mais entre-temps, la coopération a pu se développer par la création en avril 1996, de l’Association « Echanges avec Dogondoutchi-Niger », présidée d’abord par M.C. Ponssard puis J.L. Boy-Marcotte. Elle a pu simultanément préparer le jumelage par des relations de coopération, d’échanges et d’amitié réciproques.

Chacun des membres du Conseil d’Administration s’est impliqué dans la gestion de l’association et/ou d’un secteur du développement culturel, économique, sanitaire et environnemental.

Les relations se sont installées durablement entre nos deux villes, avec l’appui du Ministère de la coopération puis du CG 91, et l’aide technique de l’A.F.V.P. puis de l’O.N.G. RAIL (Réseau d’Appui aux Initiatives Locales), entièrement nigérienne créée par les anciens employés de l’A.F.V.P. Le RAIL est ainsi devenu le « Maître d’œuvre » des projets de Doutchi., qui sont les initiatives des habitants de cette ville !

Le représentant local et charismatique du RAIL est M. Souley Soumana dit « Lacho ». Il anime, sensibilise, coordonne et suit avec compétence les opérations depuis le tout début des projets en 1993, date à laquelle il était l’unique technicien communal.

Le jumelage a été enfin conclu en novembre 2009 à Orsay, et en février 2010 à Doutchi, par la signature de la « Charte du Jumelage », au cours de voyages des Maires de nos communes, MM David Ros et Adamou Samaïla, accompagnés d’un membre de leur Conseil municipal (Claudie Mory pour Orsay) et en présence des populations et de l’association « Echanges avec Dogondoutchi ».

L’association adhère et participe désormais au Comité de Jumelage d’Orsay qui devient lui-même participant aux échanges entre nos deux villes. L’association poursuit de son côté les actions de coopération au développement avec l’appui de ses adhérents et des collectivités et organismes financeurs des opérations.